À quoi cela ressemble lorsque le Congrès affronte la Chine

Par PHELIM KINE

03/02/2023 08:30 AM EST

Une représentation miniature du célèbre ballon espion chinois flottait au-dessus d'une foule rassemblée pour une conférence de presse du House China Select Committee à New York le 25 février | Phelim Kine

Bonjour, observateurs de la Chine. Cette semaine, nous examinons la vague d’actions du comité axé sur la Chine au Capitole et décryptons les racines d’une bagarre au Congrès sur les allégations et contre-allégations de déloyauté et de profilage racial. Nous évaluerons également la résilience sur plusieurs décennies de l'icône de la propagande du Parti communiste chinois, Lei Feng, et présenterons un livre qui soutient que les périodes éphémères de réforme autoritaire et légère de la Chine et de la Russie ont émergé de « vieilles rancunes » combattues avec des « matériaux de compromis » plutôt que de arguments politiques convaincants.

Allons-y. —Phélim

Les relations tendues entre les États-Unis et la Chine – et les affirmations selon lesquelles Pékin serait responsable de ces tensions – ont dominé les discussions législatives à Capitol Hill cette semaine. Les auditions de sept commissions du Congrès – dont la commission sénatoriale de l'espace, des sciences et de la technologie et la commission de surveillance de la Chambre des représentants – ont exprimé mardi leurs inquiétudes quant à la menace perçue par le Parti communiste chinois au pouvoir pour l'économie et la sécurité nationale des États-Unis.

Le président de la commission des affaires étrangères de la Chambre des représentants, MICHAEL MCCAUL (Républicain du Texas), a donné le ton en intitulant son audition « Combattre le défi générationnel de l'agression du PCC » et en déclarant que la concurrence entre les États-Unis et la Chine s'était transformée en une « lutte pour l'équilibre mondial des pouvoirs ». Les membres de la HFAC ont réagi en adoptant mardi pas moins de 11 projets de loi et résolutions liés à la Chine. Ceux-ci allaient du projet de loi du membre de premier plan GREGORY MEEKS (D-NY) visant à tenir Pékin pour responsable de l'incursion de ballons espions du mois dernier, du représentant CHRIS SMITH (RN.J.) Stop Forced Organ Harvesting Act de 2023 et du représentant MICHAEL CLOUD (R-Texas). ) résolution exigeant la libération par la Chine du citoyen américain emprisonné MARK SWIDAN.

L'antagonisme bipartisan à l'égard de Pékin s'est manifesté lors de l'audition de la commission des services financiers de la Chambre des représentants, avec l'approbation mardi de 10 projets de loi visant à freiner la puissance économique de Pékin. Celles-ci comprenaient des mesures ciblant la fabrication chinoise de drogues synthétiques et la commande d'un rapport du Département du Trésor sur les risques économiques mondiaux associés au secteur financier chinois.

Cette législation distille la colère du Congrès contre Pékin après la découverte puis la destruction d’un ballon espion chinois au-dessus de la zone continentale des États-Unis en février. Les avertissements de l’administration Biden la semaine dernière selon lesquels le gouvernement chinois envisageait de fournir des armes mortelles à la Russie dans sa guerre contre l’Ukraine n’ont fait qu’attiser ces craintes. Et la conclusion d'un rapport du ministère de l'Énergie publié dimanche qui concluait (bien qu'avec un faible degré de confiance) qu'une fuite dans un laboratoire à Wuhan, en Chine, avait déclenché la pandémie de Covid, a renouvelé la colère du Congrès envers le rôle de la Chine dans une pandémie qui a tué plus d'un million d'Américains. .

Mais le point culminant de cette semaine de slam-fest du Congrès ciblé sur la Chine a été la première audience aux heures de grande écoute mardi soir du nouveau Comité spécial de la Chine de la Chambre des représentants, qui a révélé les premières lignes de fracture partisanes dans le programme législatif de l'organisme, comme je l'ai rapporté après les débats autour du 10. pm

Au cours d'un événement de trois heures comprenant des présentations multimédias et des chahuteurs du groupe activiste pacifiste Code Pink, les 24 membres du comité ont entendu des témoins qui ont dressé un portrait sinistre d'une Amérique gravement menacée par les activités malveillantes du gouvernement chinois. Les témoins et les membres du comité ont soulevé des tensions bilatérales persistantes allant de Taïwan, du commerce et de TikTok à la sécurité de la chaîne d’approvisionnement et aux droits de la personne. Le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, MAO NING, a accusé le comité de « parti pris idéologique et de mentalité de guerre froide à somme nulle ».

Mais l’audience a révélé de fortes différences dans la façon dont les membres du comité républicain et démocrate perçoivent la rivalité américano-chinoise et les stratégies pour l’aborder.

Le président de la commission, MIKE GALLAGHER (R-Wis.) a présenté la vision du Parti républicain d'une « lutte existentielle » extérieure contre la « menace idéologique, technologique, économique et militaire » de la Chine. Les membres du comité démocrate ont réagi en adoptant une approche plus axée sur le marché intérieur, axée sur le renforcement de la démocratie américaine et soutenue par un financement gouvernemental pour une politique industrielle qui, selon le membre éminent RAJA KRISHNAMOORTHI (Démocrate-Illinois), pourrait contrecarrer le défi de la Chine « grâce à des investissements dans les technologies du futur ». amélioration de la main-d’œuvre et en corrigeant les faiblesses de notre économie.